Selon Pierre Waecheter, économiste, le secteur immobilier redevient compétitif actuellement par rapport à d’autres placement, notamment au CAC40.
Bien que toujours assez élevés, les prix de la pierre seraient de nouveau compétitifs face aux placements boursiers. Sur son blog, Philippe Waechter, directeur de recherche économique chez Natixis asset management, aboutit à cette conclusion.
Pour ce faire, il s’appuie sur ce premier graphique (voir ci-dessous), et constate que face à la montée du CAC40, la stabilité des prix de l’immobilier semblent renforcer sa compétitivité. L’économiste souligne : «Le prix de l’immobilier et le CAC 40 ont des performances similaires sur l’ensemble de la période (depuis 1996, NdlR) mais avec des fluctuations bien plus importantes pour les actions françaises. La comparaison des deux indicateurs traduit des types de placement aux caractéristiques très différentes.»
Une longueur d’avance pour les Etats-Unis
Malgré cette compétitivité accrue, l’immobilier français reste très cher si on le compare au revenu disponible des ménages. Depuis la crise de 2008, ce rapport a légèrement diminué mais le fossé reste grand, si l’on met ce ratio face à celui des Etats-Unis. Outre-Atlantique, la baisse des prix de la pierre a permis de re-solvabiliser beaucoup de ménages américains, ce qui n’est pas du tout le cas chez nous. Conséquence, malgré des taux d’intérêt très bas, bien des Français restent dans l’incapacité d’acheter.
Suite à son analyse, Philippe Waechter, conclut que l’immobilier en France «reste avant tout un produit de placement avant d’être un produit de consommation. Tant qu’il conservera ce statut la construction sera réduite et le prix se maintiendra à un niveau élevé limitant l’accès à la propriété.»
Source : Le Figaro
