La vice-présidente de l’entreprise Coldwell Banker affirme que tout outil connecté, des « smart lock » (« serrures connectées » en français) aux thermostats, est une plus-value à un bien immobilier – et, dans un futur proche, ces outils pourraient même devenir indispensables.
Aujourd’hui, vous êtes déjà capables d’effectuer quelques actions à partir de votre téléphone. Il s’agit, par exemple, de verrouiller votre porte d’entrée, régler votre chauffage, faire jouer de la musique dans toute votre maison, et même, activer la chasse d’eau de vos toilettes !
La maison connectée
S’il est possible d’accomplir toutes ces tâches depuis un téléphone, c’est grâce à la technologie du Smart Home (« maisons connectées », en français). La vice-présidente marketing de Coldwell Banker, Angel Piontek, est persuadée que cette technologie est une plus-value pour les biens immobiliers vendus loués. Elle aurait même de grandes probabilités de devenir une exigence pour les futures maisons – bien que cette technologie suscite encore de nombreuses inquiétudes et questions.
Angel Piontek, qui s’est exprimée mardi 29 janvier après-midi à la conférence de l’Inman Connect destinée à l’immobilier, déclare qu’il y a un certain nombre d’appareils intelligents Smart Homes qui devraient être considérés par les propriétaires.
On peut bien sans hésiter citer les thermostats connectés tels que ceux de l’entreprise Nest issue de Google, qui sont déjà très populaires. Mais Piontek a mentionné d’autres appareils encore plus innovants, comme ceux destinés à arroser intelligemment une pelouse en fonction du climat et des conditions environnementales.
Piontek a également fait part d’autres appareils : une ampoule électrique qui sert aussi de haut-parleurs, ou encore, un système de sécurité qui ne requiert aucune souscription payante à ses utilisateurs.
Une plus-value à vos investissements locatifs
L’intérêt de cette conférence était de sélectionner les dispositifs les plus intéressants, mais également, d’insister sur le fait qu’installer ces appareils pourrait apporter une certaine plus-value à vos investissements locatifs non négligeable qui se transformerait en plusieurs centaines, voire des milliers d’euros, pour des biens déjà sur le marché ou qui seraient sur le point d’y être.
« Vous pouvez utiliser ces appareils comme des outils de marketing. Ils vous permettront de vendre plus rapidement. », a affirmé Angel Piontek. Elle envisagerait même un futur où les acheteurs exigeront des appareils Smart Home basiques dans n’importe quel bien prêt à être habité. « Bientôt, l’acheteur qui viendra visiter une maison s’attendra à voir un thermostat connecté et des caméras de surveillance ».
Quelques constructeurs de maisons sont déjà en train de répondre à cette tendance. Lennar, par exemple, a créé l’année dernière un partenariat avec Amazon qui consistait en l’installation d’appareils connectés dans de nouvelles maisons et qui pouvaient être contrôlés par Alexa, l’assistant personnel intelligent développé par Amazon.
Ces changements auront sans aucun doute un impact positif sur les sociétés fabricant ces dispositifs connectés, mais Piontek a conscience qu’il reste encore de nombreuses questions autour de la technologie Smart Home.
Où est la notion de consentement et de vie privée lorsque l’on vit dans une maison équipée d’un réseau de caméras de surveillance diffusant des images ? Comment se passera le transfert des codes pour utiliser les appareils digitaux d’une maison entre le vendeur et le nouveau propriétaire ?
« Vous donnez des clés virtuelles, » répond Piontek à cette dernière question.
Les questions soulèvent de nombreux problèmes liés à la vie privée, aux droits et à la responsabilité des vendeurs dans la divulgation d’informations.
Piontek n’avait pas les réponses à toutes ces questions mardi. Néanmoins, elle reste confiante sur le fait que, d’une manière ou d’une autre, la technologie Smart Home va se généraliser et devenir encore plus innovante et intelligente.